Rencontre avec Stelladiplastica
Par Karine Patricola
@thechicitaly
Rencontre avec STELLADIPLASTICA, cette femme au nom d’artiste qui colle bien à sa peau, capturée par la photographe italienne Anna D’Agostino.
Qui est Stelladiplastica ?
Francesca, une fille ni mature ni mûre.
Stelladiplastica est le nom que j’utilise en tant qu’interprète lorsque, dans le silence, en prenant des poses déformées et plastiques, je cache l’énigme du regard, qui conduit au besoin essentiel de communiquer. Forgés par la vie elle-même et le résultat d’expériences vécues dans l’incapacité d’exhiber leurs trophées; un mélange de matière sidérale et de pétrole, utopique et destructeur. L’avenir ou la fin ..?
Quand vous êtes-vous intéressé à la danse ?
J’ai découvert que j’étais particulièrement encline à danser quand j’étais adolescente. J’ai commencé à suivre un cours de musique et ma prof de danse m’a gentiment obligée à suivre d’autres cours de danse et ça a été ma grande chance: avoir eu non seulement un très bon professeur mais une personne, une femme qui m’a transmis toute sa passion dans cet art.
Comment est née votre passion pour les tatouages ?
Totalement aléatoire : quand j’avais un peu moins de 18 ans je suis allée me faire tatouer les seins, j’y suis allée accompagnée d’une amie et à l’insu de mes parents ( j’ai toujours été une rebelle ).
C’était un dessin horrible qu’au fil du temps j’ai modifié pour le recouvrir presque entièrement, je dis presque parce qu’une toute petite partie de ce que c’était est volontairement laissée de côté par le “cover-up”, c’est vrai que la bêtise n’est pas complètement effacée pour toujours rester vive dans la mémoire.
Et de toute façon, quand j’ai commencé à me faire tatouer, je voulais juste couvrir ce qui pour moi pouvait être un défaut, quelque chose dont je n’étais pas fière. En ce qui me concerne, mes petits seins, dans une famille de grosses poitrines, m’ont tellement gênée que j’ai commencé à les orner jusqu’à aujourd’hui, c’est à dire presque tout le corps.
A travers mes tatouages j’ai permis à différents artistes de pouvoir s’exprimer à travers mon corps qui était pour eux une toile humaine.
Que signifie mettre son corps à nu pour être photographiée ?
Pour moi, la nudité, c’est quand tu es devant une personne qui te connaît mieux que toi, parce qu’il t’a étudié et sait que s’il dit ou fait quelque chose ça déclenche une réaction, c’est cette relation de compréhension qui te donne envie comme pour la confession pour les croyants chrétiens.
Quelle interprétation donnez-vous à la beauté ?
La beauté telle que je l’interprète est la forme la plus pure de la vérité, la sensation qu’on a quand on devine la réponse d’un quiz. Ici, avec cette même intensité je ressens la beauté, celle que je perçois des petites choses du quotidien. Ensuite, il y a la beauté absolue et je pense l’avoir ressentie très peu de fois, l’une d’entre elles était pour la façade arrière de “Notre Dame” de Paris.
@stellad.plastica
www.stelladiplastica.com
Photos: Anna D’Agostino: @annadagostino.it
www.annadagostino.it





